Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

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Cylindres Lioret [Page 2/2]

 


Cylindre n° 4
d'une durée d'audition de quatre minutes, nommé aussi Eurêka.

 
 
 


Ces cylindres Lioret ont été créés par la juxtaposition de deux cylindres n° 3 sur un manchon en laiton de type Eurêka. Il était ainsi possible de les écouter sur les Lioretgraph commercialisés à partir de 1899, ces derniers ne disposant plus du système de fixation pour cylindres n° 2 ou n° 3.

 
 
 

Divers types de cylindres Eurêka pour Lioretgraph : avec armature en laiton ou en aluminium, avec ou sans bague, constitués d'une ou deux parties. Les tubes varient en fonction du phonographe auquel est destiné le cylindre.

 
 

 

Grâce à son armature spéciale (diamètre intérieur de 43 et 46 mm), ce cylindre de format Eurêka est destiné à être joué sur un phonographe du commerce disposant d'un mandrin Standard. A cet effet, il faut cependant utiliser un reproducteur Lioret pour cylindres en celluloïd.

 

 

Trois étiquettes apposées par les vendeurs de phonographes Lioret sur des boites de cylindres n° 1 pour le Merveilleux (au centre). Les deux autres donnent les consignes d'entretien du cylindre en allemand et en anglais.

 
 

Ces cylindres enregistrés par Lioret sont destinés au phonographe à poids de la Société Française des Phonographes Automatiques. Ils s’apparentent aux cylindres Eurêka : même format et même type d’enregistrement sur celluloïd. La seule différence réside dans la présence de deux disques en laiton qui en ferment les extrémités. Sur l’une de ces pièces, on distingue un trou central dans lequel s'engage l’axe fendu du phonographe. Sur le disque opposé, un trou central sert au maintien du cylindre grâce à un pointeau fixe, tandis qu’un second trou excentré contribue à sa rotation autour de l’axe au moyen d’un un ergot en mouvement.

 


En 1901, Lioret commercialise le plus grand de ses cylindres, destiné à l'Idéal, présenté à l'Exposition Universelle de 1900 comme ''le plus grand phonographe du monde''.
Le cylindre Idéal en cire bénéficie de dimensions remarquables : 16 cm de diamètre et 19 à 20 cm de longueur, pour une durée d'audition de 4 minutes. Lioret proposera plus tard un second modèle de même diamètre, mais de 16 cm de long, correspondant à une durée d'audition de 2 minutes.
 


 

Cylindres en cire au format Standard et Concert commercialisés par Henri Lioret à partir de 1902.

 
 


L'Inaltérable, crée par Henri Lioret en 1903. Il s'agit de sa dernière création phonographique, un cylindre d'une durée d'audition supérieure à 2 minutes, en matière plastique de couleur brune, léger, inusable et incassable. Contrairement aux cylindres en cire, sa forme est parfaitement cylindrique.
L'Inaltérable s'utilise tant sur les derniers Lioretgraph, que sur les phonographes classiques du commerce. Sur les Lioretgraph n° 2 ou n° 3, il remplace le cylindre Eurêka. Une bague amovible, s'insérant à l'intérieur du cylindre, permet de l'adapter sur un mandrin classique.
 



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A voir aussi
  • Les pages traitant des cylindres géants et notamment du cylindre l' Idéal de Lioret
 
  • L'Inaltérable est présenté dans l’Annuaire du Commerce de 1904 : « L’Inaltérable : Révolution complète dans la fabrication des cylindres pour Phonographes et Graphophones de toutes marques. Nouveau petit cylindre en matière plastique (Breveté S.G.D.G.), incassable, inusable, ne demandant aucun soin dans la manipulation, pouvant être touché, essuyé, frotté impunément sans aucune crainte de détérioration, à l’abri des changements de température. Poids moyen 30 grammes (le cylindre en cire petit modèle pèse 90 grammes), d’où expédition très économique par poste ou par chemin de fer sans aucun risque de casse ».
    Ce cylindre est toutefois vendu 3 francs pièce, deux fois plus cher que son équivalent chez Pathé. Notons que la transformation en Inaltérable de tout cylindre en cire, quelle que soit sa marque, est aussi proposée. La très faible diffusion de ces cylindres confirme les difficultés rencontrées par Henri Lioret dans ses ultimes tentatives pour se maintenir sur le marché du phonographe après 1903.
 
 
 
  • Une facture de Lioret du 27 février 1904 dont l'entête mentionne le nouveau cylindre L'Inaltérable en matière plastique, incassable et inusable.
 
  • Une note de Lioret (1904) sur la commercialisation de son nouveau cylindre L'Inaltérable léger, incassable et bon marché.