Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres
La vulgarisation du phonographe [Page 2/3]


L'apparition des premiers duplicateurs de cylindres sur le marché en 1898, a entraîné la création de sociétés indépendantes d'édition de cylindres phonographiques, à l'image de la Société Française des Cylindres Artistiques pour phonographes et graphophones (action émisse en 1898).



Carte postale publicitaire de la maison Alart et Cie pour ses phonographes La Cigale et ses cylindres artistiques de la même marque.
Le phonographe La Cigale est dérivé du très populaire Graphophone Eagle de la Columbia, à l'image de la plupart des appareils concurrents, vendus bon marché après 1900.
Etablie depuis 1899 au 9, Rue du Louvre, la maison Alart et Cie s'y maintiendra jusqu'à son déménagement en 1905 au 27, Boulevard St Martin qui était jusqu'alors l'adresse de son dépôt. Un atelier de mécanique et une salle d'enregistrement des cylindres situés au 58, Rue Fontaine au Roi à Paris sont mentionnés au verso de la carte.



Des commerces de phonographes se sont installés dans les grandes villes européennes avant 1900. En Italie, et plus particulièrement à Milan, la proximité d'une vie artistique intense a favorisé le développement de cette activité. La maison Lepage fût l'une des plus importante du pays (carte commerciale de 1901).

 

Si les inventeurs de phonographes furent nombreux début du XX ème siècle, les constructeurs se comptaient alors sur les doigts d'une main. Outre la Manufacture Française d'Appareils de Précision à Paris, les usines Lamazière à Blesdal (Seine-Maritime), les établissements Japy à Beaucourt (Territoire de Belfort), les usines L'Epée à Ste Suzanne (Doubs), furent les principaux fournisseurs des grandes marques de phonographes.


 

La salle des phonographes de l'éditeur de musique canadien Archambeault à Montréal.

 
 
 

Ticket d'admission à l'une des nombreuses auditions du phonographe proposées au public américain à la fin du 19° siècle. Ces séances contribuaient largement à la popularité de l'invention de Thomas Edison.

 
 

En 1900, la société Schweizer Phonoscope & Automaten-Werke A.G. exploitait à Zurich le Panopticum, l'une des plus populaires attractions européennes. On pouvait y admirer des automates, voir des projections cinématographiques et assister à des auditions phonographiques. Les visiteurs pouvaient enregistrer, puis écouter leur voix sur un phonographe. 


La Maison de la Bonne Presse située Rue Bayard éditait très nombreuses autres publications, lorsqu'elle fût développée sous l'impulsion de Paul Féron-Vrau, amateur de phonographes (il a déposé plusieurs brevets). La Bonne Presse a notamment commercialisé avec succès des petits phonographes comme La boite aux secrets puis l'Idéal, ainsi que des cylindres (affichette de 1898).

 
 

Le phonographe sera popularisé dès son apparition dans des caricatures de presse, ou sur des chromos qui présentent parfois avec clairvoyance son utilisation dans le futur. La réalité a bien dépassé la fiction !
Chromos sur le thème de l'anticipation En l'an 2000 de l'imprimeur Vieillemard.

 
 

Cette lettre publicitaire rappelle le rôle déterminant des firmes qui ont su développer le phonographe et le mettre à la portée d'un grand nombre d'utilisateurs. Avec ses brevets sur les cylindres indestructibles et sa production en masse de cylindres de qualité, la Lambert Company a favorisé le succès du phonographe dans les premières années du 20° siècle (Publicité de la revue britannique Talking Machine News de décembre 1905).

 




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A voir aussi
  • On ne saurait retracer la vulgarisation du phonographe à cylindre sans évoquer le rôle capital tenu par Emile Berliner dans le développement et le succès du Gramophone utilisant des disques à gravure latérale.
    Charles Cros en avait décrit le principe, mais c'est finalement Emile Berliner qui va adopter la gravure latérale et réaliser son premier Gramophone en 1888. Il confia la construction des premiers appareils à la firme allemande Kämmer, Reinhardt & Co Après de multiples perfectionnements, le disque va progressivement concurrencer le cylindre, pour finalement s'imposer à partir de 1904. Le Gramophne devra son succès à un remarquable catalogue de disques et une publicité soutenue par les plus grands artistes.