Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

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Les débuts du phonographe en France [Page 2/2]




Tout comme Antoine Bréguet, Gaston Tissandier se déplaçait en province pour  faire découvrir le phonographe au plus grand nombre. Sa conférence du 18 janvier 1881 donnée à Tours traitait du téléphone et du phonographe.
Vous pouvez lire ici le manuscrit de la conférence de Gaston Tissandier consacrée au phonographe.
On notera que cette séance était agrémentée par la démonstration du phonographe à mouvement d'horlogerie construit par Edouard Hardy.
 

 


Cette page du catalogue des appareil électriques de Charles Magne intitulé L'électricité et ses applications (vers 1882), décline plusieurs modèles de phonographes, dont trois à mouvement d'horlogerie,  leur prix variant selon la taille et la qualité de la finition.
La gravure représentant le tinfoil construit en 1878 par Edouard Hardy laisse supposer que ce phonographe était vendu 200 Francs par l'électricien sous la dénomination Phonographe moyen modèle.
Pour consulter l'extrait du catalogue de Charles Magne consacré aux phonographes, cliquez sur la pastille rouge ci-contre.
 

 

L'ingénieur Edmond Lambert-Thiboust Jeune (fils d'un photographe français renommé), annonce sur cette affichette, pour le 11 Juillet 1886 à Ostende, une séance d'audition du grand et authentique phonographe à mouvement d'horlogerie, construit par Edison.
Comme dans la plupart des auditions publiques de cette période, d'autres nouveautés et curiosités scientifiques y sont présentées, comme ici la lampe Trouvé.

       




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A voir aussi :

  • Un académicien à la mer. C'est le titre d'un article mordant de Victor Meunier (Le Rappel du 13 octobre 1878), fort critique à l'égard du Professeur Bouillaud, peu convaincu par les premières démonstrations du phonographe. L'article débute ainsi :
    C'est un pontife de la médecine, M. Bouillaud; pontife pontifiant. Le phonographe, le téléphone et le microphone forment le triple écueil sur lequel sa barque, par affolement de boussole, est venue se mettre la quille en l'air.
    L'histoire de l'incrédule Professeur Bouillaud et du phonographe est relatée dans cet
    article de Pierre Giffard (Le Figaro du du 2 novembre 1881).
 
  • Après les premières démonstrations du phonographe de Thomas Edison devant les diverses sociétés savantes parisiennes en mars 1878, le célèbre acousticien Rudolph Koenig, constructeur du phonautographe de Léon Scott, constatait avec une pointe d'amertume : «J'ai travaillé douze ans de ma vie à perfectionner un instrument qui semblait démonter l'impossibilité du phénomène auquel j'ai assisté." (cité dans L'Illustration du 30 mars 1878).
 
  • Les premières publicités révèlent le contexte dans lequel le phonographe cherche sa voie durant ses trois premières années.
 
  • Dès l'apparition des démonstrations du phonographe sur les boulevards parisiens, les humoristes s'emparent du sujet pour s'en moquer ou pour en anticiper l'évolution. En témoignent cette caricature de Cham et ce dessin de Robida
 
  • L'une des premières artistes ayant chanté pour le phonographe fût probablement la comédienne Anna Judic. Le 28 octobre 1878, elle interpréta l'un de ses succès, "Ne m' chatouillez pas", parfaitement enregistré par le phonographe à mouvement d'horlogerie installé par Pierre Giffard chez Gaston Tarbé, directeur du Gaulois. Le journal rapporte que "Mme Judic a emporté la feuille d'étain sur laquelle se trouvaient gravés ses notes gracieuses".
    Notons que plus de vingt ans après,  la comédienne va enregistrer ce même titre sur cire  (cylindre Pathé n° 3406).