Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

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Autres cylindres français [Page 1/6]


De prime abord, ce cylindre s'apparente aux cylindres Pathé de format Céleste dotés de même d'une boite bleue. Il présente toutefois quelques différences : pas d'identification sur le cylindre, seul le titre (La voix des chênes - Goublier chanté par Marius Richard de La Scala) figure sur une petite étiquette. L'ouverture pratiquée sur le couvercle pour son ouverture a une forme ovale, alors qu'elle est rectangulaire sur le cylindre Pathé.
Ce cylindre a été enregistré par Lucien-Étienne Vivès, dit de Clauzens pour son phonographe Le Samson, jouant des cylindres au format Céleste (voir documents ci-contre). Une longueur supérieure (255 mmm) et une densité d'enregistrement de 63 TPI autorisent une durée d'enregistrement supérieure à 4 minutes à 120 RPM.


 

Ce cylindre de marque La Bouche d'or est constitué de plusieurs couches de cires différentes. Des anneaux en laiton viennent renforcer la rigidité de l'ensemble.

 
 

La marque La Bouche d'or (déposée le 9 juin 1899 par M. T. Desbrières) figure sur une petite étiquette fixée à l'intérieur du cylindre.
Elle indique l'adresse du 34 Rue de Cormeille à Levallois-Perret, qui est celle de la Société pour la fabrication d'appareils perfectionnés de phonographes (en 1901, la société se situait au 31).

 

Sur cet autre modèle de boite de cylindre La Bouche d'or, la marque et l'adresse de l'usine figurent sur l'étiquette extérieure.
Notons que le numéro 31 de la rue a été corrigé à la plume sur l'étiquette; le nouveau numéro, le 64, correspond à l'adresse qui sera plus tard celle des ateliers de La Compagnie Française du Phonographe Edison.

 

 

Cylindre Inter de marque Cécilia.

 
 
 

Un autre cylindre de marque Cécilia au format Inter.

 
 
 


Cylindre Cécila de format standard en cire claire.

 
 

Cylindres Stentor et Inter de marque Le Charmeur des frères Coupleux à Tourcoing, acteurs importants de l'enregistrement phonographique dans la région du Nord.
La maison Coupleux se procurait chez Pathé les boites et les cylindres vierges de format Stentor, Inter ou Standard qu'elle enregistrait à Tourcoing dans son propre studio, équipé des phonographes les plus perfectionnés (un Céleste, un Pathé n° 4 et un Tandem de Bettini).


Etiquettes des premiers cylindres des Grands Magasins du Louvre. D'après Horace Hurm (La passionnante histoire du phonographe), c'est le ténor Affre, qui assistant à la démonstration d'un phonographe au rayon de photographie, eut l'idée d'enregistrer chez lui les fameux cylindres artistiques qui firent la réputation de ce grand magasin parisien.

 

Deux étiquettes des boites de cylindres : la première, de Berton et Dupuis, 45 Rue de l'Echiquier à Paris, la seconde, des Grands Magasins du Louvre, caractéristique des titres des marches et défilés militaires.

 
 

Cylindres Stentor des Magasins du Louvre. On doit à Emile Spone, vendeur du rayon phonographes du Louvre, l'invention du duplicatage sonore qu'il réalisa en réunissant par un tube de caoutchouc le diaphragme de l'appareil reproducteur au diaphragme enregistreur d'un second phonographe.

 
 
 

Etiquettes de cylindres des Grands Magasins du Louvre (à droite, cylindre Inter).

 
 


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A voir aussi
  • Cylindres originaux et reproduction

En 1902, La Maison de la Bonne Presse alerte «ses nombreux amis» sur la nécessité de distinguer les cylindres originaux des cylindres  reproduction :
"La plupart des lecteurs de La Croix ignorent sans doute que même les cylindres de phonographes sont reproduits mécaniquement; ce qu'ils ignorent aussi, c'est qu'un cylindre original peut servir à faire des centaines de copies, et comme il s'altère lui-même au fur et à mesure, les défectuosités de ces copies augmentent avec l'usure de l'original. De plus, l'impression n'étant plus que superficielle, la résistance est moindre et il y a cette différence entre les cylindres, c'est qu'un original peut supporter de 100 à 200 auditions, tandis qu'une reproduction ne donne plus qu'une sonorité désagréable après 20 ou 25 auditions !
La Maison de la Bonne Presse est à peu près la seule, sinon même la seule, à combattre la reproduction mécanique : elle garantit donc comme originaux tous les cylindres gros et petits qu'elle fournit à ses amis et qui son enregistrés tous les jours dans ses bureaux. (La Croix du 10 juin 1902)".