Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

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Henri Lioret et la phonétique expérimentale [Page 2/2]


Dans son catalogue des Nouveaux modèles de Lioretgraphe appliqués à la physique et à la phonétique expérimentale (1911), Henri Lioret propose des instruments et des outils, à l'image de ce palmer conseillé pour mesurer l'épaisseur des membranes. La plupart des instruments permettaient d'effectuer des mesures précises sur les graphiques résultant de l'enregistrement sur papier des sillons d'un cylindre.


Autour de M. Hubert Pernot, directeur de l'Institut de Phonétique de Paris, ses élèves s'exercent à l'utilisation d'un enregistreur graphique. Il s'agit du phonographe Bettini n° 4 modifié par Henri Lioret et proposé dans son catalogue de Phonétique expérimentale. Le dispositif permettant de recouvrir le mandrin de noir de fumée se trouve sur la table de droite (La Nature du 15 Juillet 1927).

 

Jusqu’en Australie, en Chine et au Japon, les plus grands laboratoires de phonétique et les instituts de sourds-muets de nombreux pays s’équipent d’un Lioretgraphe transcripteur. Il est vrai que son constructeur récolte des éloges, tant en France qu’à l’étranger ; dans un article publié en Allemagne, le Docteur Josef Chlumsky, élève de l’abbé Rousselot et professeur au Collège de France, souligne les qualités du Lioretgraphe : Ils sont bien nombreux déjà les appareils pour l’enregistrement de la parole, … Parmi eux c’est l’appareil Lioret qui paraît avoir le plus de chance à devenir en quelque sorte universel, non seulement grâce aux précautions prises en vue de sa précision, mais surtout grâce à la commodité de son maniement. Sur cette photographie datée de 1913, Henri Lioret a noté les institutions qui utilisent son invention (photographie publiée avec l'autorisation de M. Jacques Diehl).

 
 

Une séance de rééducation collective de l'audition par le phonographe. Henri Lioret est le troisième personnage debout à partir de la gauche. Le Professeur Marichelle est debout, à droite. On distingue à gauche le volant du Lioretgraph transcripteur (Larousse médical de la Guerre, 1917).

 
 
 

Sur ses cartes professionnelles, après 1910, Henri Lioret mentionne en premier lieu ses machines spéciales pour laboratoire de Phonétique expérimentale.

 
 

En 1912, le jeune docteur Panconcelli-Calzia associe Henri Lioret à ses travaux après avoir fait l’acquisition d’un Lioretgraphe transcripteur. Le phonéticien allemand, l’un des plus brillants de sa génération, rencontre l'ingénieur français au congrès de phonétique de Berlin en 1913. Sur cette photographie, Henri Lioret, invité du professeur à Hambourg à l'occasion d'un second congrès, expérimente l'enregistrement de la pression artérielle sur un kymographe (photographie publiée avec l'autorisation de M. Jacques Diehl).


Henri Lioret transfère en 1912 son atelier et sa boutique au 270, boulevard Raspail où il est secondé par son jeune apprenti Lucien Diehl. Il y poursuivra ses recherches jusqu’en 1925, en collaborant avec des physiciens et des phonéticiens réputés, notamment avec les professeurs Maréchal et Poirot, du Laboratoire de la Parole de la Sorbonne. Cette photographie de l'ancienne boutique Lioret a été prise le 20 décembre 1960, quelques jours avant sa fermeture, par Georges Roussillon, photographe à l'ORTF.

 



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