Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres
Phonographes Lioret [Page 3/4]


En fin d'année 1898, Henri Lioret va doter ses modèles n° 2 d'un nouveau pavillon en aluminium d'une longueur de 41 cm, disposé sur un support à arc et reposant sur une base en acajou.
Ces phonographes de transition disposent encore du régulateur à ailettes et du reproducteur en laiton nickelé, ils ne jouent que les cylindres n° 2 ou les n° 3.

 




Durant la même période, le constructeur équipa certains modèles n° 2 d'un petit pavillon en aluminium long de 31 cm, mesurant donc 10 cm de moins que le précédent, ce qui justifia une disposition particulière du support à arc sur la planche en acajou.
Lioret utilisa ce type de pavillon dans la construction des 300 Lioretgraph automatiques qu'il exploita avec succès lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1900. Sur ces appareils, la caisse vitrée abritant le mécanisme imposait l'utilisation d'un pavillon de dimension réduite.


 

 

 


Lioretgraph n° 2
(1899). Ce modèle dispose des nouveaux accessoires en aluminium : mandrin, grand pavillon et reproducteur particulièrement adaptés à la lecture des cylindres Eurêka d'une durée de 4 minutes.
 

 
 


Le Lioretgraph modèle A (1899) fût construit à moindre coût afin d'être vendu moins cher que le n° 2 dont il est dérivé. A cet effet, Henri Lioret l'a équipé d'un pavillon simple en tôle, supporté par un arc pivotant sur une pièce en bois tourné. On note aussi que les parties habituellement nickelées, comme le socle et le reproducteur étaient peintes en noir.
Ce phonographe présente une particularité peu courante : son pavillon et son reproducteur se rangent dans la boite de transport grâce à des dispositifs de fixation spécifiques.
On peut voir ici un télégraphe construit après 1904 sur la base d'un mécanisme de Lioretgraph modèle A provenant du matériel invendu de l'inventeur.

 

 

En 1896, la Société Farcot et Wandenberg a demandé à Henri Lioret de fournir le cylindre et le résonateur de sa Pendule phonographe.

 
 
 


Le mécanisme et le cylindre de la Pendule phonographe proviennent seuls des ateliers Lioret. Le cylindre spécial porte sur son étiquette la marque de fabrique de la Société Farcot et Wandenberg.
 

 
 

A l'heure du réveil choisie, la trappe s'ouvre pour laisser passer l'air enregistré sur un cylindre Lioret.

 
 



Pages 1 | 2 | 3 | 4



A voir aussi

  • Une publicité de la Société Française des Phonographes Automatiques (S.F.P.A):
 
 
  • Contrairement aux apparences, ce phonographe n'est pas une production de Lioret, il s'agit du Haut Parleur de la S.F.P.A. Doté d'un mouvement à poids et jouant des cylindres en celluloïd, il présente d’autres similitudes avec le Lioret n° 3, notamment un pavillon noir  plissé, un reproducteur de grand diamètre et un volant d’inertie. On note plusieurs différences, comme la tablette dépourvue de galerie et les poids en plomb de forme ronde.
  • Le phonographe Haut-parleur peut jouer deux formats de cylindres en celluloïd enregistrés par Henri Lioret : les cylindres n° 3 et des cylindres Eurêka spécifiques.
 
  • La S.F.P.A créée le 1° juillet 1898 avait pour directeur-gérant le sieur Pierrot, dit Bastien, demeurant à Paris 10, Rue Seveste. Cette société en participation qui avait établi son siège à Paris, au 29, Rue Turgot n'eut qu'une éphémère existence puisque sa faillite fut prononcée le 1° mars 1899.
    Rares sont les traces de son activité, elles se résument pour l'essentiel dans deux publicités parues dans l'hebdomadaire Le Soleil du Dimanche en 1898 et dans le Bottin de 1899. Pourtant, la production s’annonçait prometteuse : un phonographe «automatique multiple à monnaie, à trois cylindres, actionné par un moteur à air chaud», un phonographe Haut-parleur, des cylindres en roburite ou en celluloïd.
    Cette société suscite naturellement une interrogation sur son rapport avec Henri Lioret. Les similitudes notées entre son phonographe à poids et le Lioret n° 3 laissent supposer un lien sur le plan technique et commercial. Parmi les hypothèses envisageables, nous privilégions un accord donnant à la La S.F.P.A. un droit de fabrication de ses phonographes, l'inventeur bénéficiant en contrepartie d'un nouveau débouché pour ses cylindres.