Phonorama, le site dédié aux phonographes à cylindres

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Pavillons Bettini



Le plus ancien des pavillons Bettini (avant 1900), est en laiton. Il était destiné à équiper les grands phonographes, comme l'Edison Spring Motor, pourvus d'un reproducteur de type N (H = 75 cm, ∅= 32 cm environ). Il nécessite un trépied sur lequel il est suspendu par une chaîne.
 

       
 


Pavillon Bettini (restauré), collerette en aluminium, corps nervuré et fer-blanc, peint en rouge, coude arrondi. Utilisé sur les modèles dotés d'un reproducteur de type N, il porte le numéro 5 dans le catalogue Bettini américain de 1902 (H = 45 cm, ∅= 28 cm environ).
 

       
 
 


Pavillon Bettini en bois marqueté, grand format,  pour les phonographes dotés d'un reproducteur de type N. Il est constitué de lamelles bicolores en pitchpin (H = 34 cm, ∅ = 30 cm environ).
 

 
 
 


De taille inférieure au précédent (H = 32 cm, ∅ = 25 cm), ce pavillon Bettini en bois petit format s'adapte sur un reproducteur de type P.
Dans le catalogue Bettini n° 10 d'août 1901, les deux modèles (n° 14 et 15) sont nommés pavillons en bois strié.
 

 


Le pavillon Bettini démontable, constitué en liège recouvert de papier rouge à l'intérieur et de papier imitation acajou à l'extérieur a été conçu par Louis Dolone en 1902 (Voir ci-après en bas de page). Destiné aux phonographes équipés d'un reproducteur de type N, il ne pèse que 130 grammes (H = 40 cm, ∅= 30 cm environ).
 

 
 
 

La jonction entre le coude et le corps du pavillon Bettini en liège est assurée par un dispositif autobloquant très simple, constitué par deux bagues tronconiques en aluminium, dont l'une est amovible.

 
 


Ce pavillon Bettini (n° 11 dans la catalogue de 1901) comporte un coude en laiton nickelé serti au corps en aluminium. Le diamètre intérieur du coude correspond à celui des grands reproducteur Bettini (type N par exemple). La  chaînette destinée à le suspendre à une potence permet d'alléger le poids de l'ensemble sur le reproducteur.
Les détails de fabrication laissent supposer que ce pavillon et celui du Français de Cannevel ont été fabriqués dans le même atelier (H = 55 cm et ∅ =  34 cm environ).
 


 


Pavillon enregistreur Bettini, conique en laiton nickelé destiné à être suspendu à une potence. (H = 58 cm, ∅ = 30 cm environ)
 

 
 
 


Pavillon Bettini, collerette en aluminium, corps nervuré en tôle, peint en rouge, coude formé de deux tubes en angle. Il est prévu pour les modèle équipés d'une reproducteur de type P (H = 24 cm, ∅= 38 cm environ).
 

       
 

Construit entièrement en aluminium, ce pavillon est conçu pour être associé à un grand reproducteur Bettini de Type N ou similaire sur lequel il s'adapte. Son constructeur n'est pas identifié, les rares exemplaires découverts en Grande Bretagne, la plupart dans la région de Nottingham, laissent supposer une commercialisation locale par le magasin d'instruments de musique d'Albert Hindley situé  Clumber Street à Nottingham.
A leur création, la structure des pavillons de ce modèle a été renforcée par un tube en aluminium riveté sur le coude. Il ne s'agit pas d'un ajout ultérieur.
Dimensions H = 51 cm et ∅ =  29 cm environ.

 
 


Une boite de rangement en carton de forme trapézoïdale permet de protéger le pavillon en aluminium de type Bettini. De plus, elle comporte un emplacement prévu pour y loger un coffret en bois contenant un reproducteur Bettini de Type C et le chariot sur lequel il sera fixé.
A l'image d'autres ensembles comprenant le pavillon en aluminium et le reproducteur de Type C, celui-ci  équipait un Edison Spring Motor.
 

 
 



A voir aussi
  • Le pavillon crée par Don Juan Rosillo y Verdereau

A Barcelone, cet inventeur s'est fait connaitre par son Micrófono Verderau dont le premier brevet fût déposé en 1898 et par la création de la Sociedad Artistico Fonográfica en 1899 (voir page Reproducteurs Système Bettini). En complément à ce reproducteur, l'inventeur proposait aussi son propre pavillon.
En bois exotique, d'un diamètre de 33 cm et de 30 cm de hauteur, pesant 270 g (soit un poids supérieur de  30 g à celui du grand pavillon Bettini en bois équivalent), il s'adapte sur le Micrófono Verdereau ou sur les divers Micro-phonographes Bettini de Type N.
Sa commercialisation était assurée par les cabinets phonographiques de Barcelone, comme le montre  cette publicité illustrée avec  la photo d'un Edison Spring Motor équipé d'un pavillon Verdereau. A l'image de cette illustration, ce phonographe est doté d'un pavillon en bois Rosillo y Verdereau et d'un reproducteur Bettini Type N.

  • Le pavillon en liège de Louis Dolone


En 1902, Louis Dolone conçoit un nouveau diaphragme et un pavillon dont la forme rappelle les créations renommées de Gianni Bettini. L'originalité de ces deux accessoires tient principalement à leur légèreté, obtenue grâce à une armature en liège.
Cette invention, qui fera l'objet du certificat d’addition au brevet n° 309.546 pris le 30 mars 1901, sera remarquée par l’Union pratique (universelle) des Inventeurs, dont les membres vont apprécier la netteté et la pureté de la voix ou des sons émis par ces appareils. C’est ainsi qu’ils vont soutenir financièrement Louis Dolone en vue de la fabrication en série de son invention, en organisant une souscription qui rapportera 1190 Francs. Grâce à la somme récoltée, l’inventeur va recruter un sertisseur pour fabriquer les bordures en cuivre ou en aluminium des pavillons, ainsi qu’un artiste décorateur pour les peindre.

Le pavillon en liège, d’une extrême légèreté et d’un prix de revient inférieur à celui de ses aînés en métal, en cristal, en bois ou en carton, va susciter l’intérêt de plusieurs clients de la place parisienne, parmi lesquels figurent notamment  :

  • la Société des phonographes Bettini qui utilisera, durant la dernière année de son activité, le pavillon en liège recouvert de papier, adaptable sur le reproducteur de type N et muni d'un coude pouvant être séparé du corps
  • Elie Mazo, dont la maison proposera le pavillon Dolone en une seule pièce en liège, similaire à celui de Bettini et son diaphragme, nommé le Perroquet
  • la maison E. Fuch qui vendra le Perroquet et un pavillon en liège construit en une seule partie (photo ci-dessus, catalogue à consulter sur cette page)

Pour sa part, Edmond Mathieu, directeur des Inventions Nouvelles et Pratiques, a fait construire un cor de chasse comportant deux parties en liège s'inspirant visiblement du pavillon Dolone.